La vague montante de la micro-certification en 2025
Article
Jérôme Bruet, CEO de Procertif, propose un vade-mecum pour aider les entreprises à prendre l'irrésistible vague montante de la micro-certification en 2025.
Qu'appelle-t-on "micro certification" ?
La micro-certification consiste à apporter des preuves de compétences sur un ensemble réduit de compétences. Cela vient compléter les reconnaissances traditionnelles telles que les diplômes ou les certifications du type RNCP ou RS qui valident un grand nombre de compétences à l’issue d’un parcours de formation parfois long. Les micro-certifications prennent souvent la forme d’un badge et ne valident généralement qu’une ou deux compétences.
Qui utilisent les micro-certifications ?
Les principaux utilisateurs sont des sociétés plutôt de grande taille qui souhaitent actualiser les compétences de leurs collaborateurs en vue d’une part de valoriser ces derniers et d’autre part d’obtenir une cartographie très opérationnelle des compétences maîtrisées. Les personae utilisateurs sont donc évidemment les collaborateurs bénéficiaires de ces nouvelles preuves de compétences mais aussi les équipes RH en charge du développement des compétences et bien évidemment les équipes learning qui vont intégrer les micro-certifications à l’issue de leur parcours de formation. L’énorme valeur des micro-certification est d’être un hub entre les enjeux RH et formation.
La micro-certification est-elle réservée au formation en ligne ?
Non, la micro-certification est une preuve de compétences. Majoritairement les micro-certification sont physiquement représentées par des badges numériques, c’est ce qui crée parfois la confusion entre la preuve qui est numérique et les moyens d’acquérir ces compétences. Les voies d’acquisition des compétences sont donc multiples, formation présentielle, distancielle, acquis de l’expérience, auto-formation etc. Ce qui compte, c’est la ligne d’arrivée pas le chemin pour l’atteindre.
Comment sont validées les compétences associées à une micro-certification ?
La force mais aussi un élément qui ne facilite pas toujours la compréhension de la micro-certification est qu’elle soit polymorphe. Une micro-certification peut valider des apprentissages informels par des mécanismes d’auto-déclaration parfois mais plus généralement d’endossement. On peut résumer le terme endossement à la validation par ses pairs. Mais les micro-certifications sont également délivrées après des évaluations formelles comme cela se fait pour d’autres preuves de compétences (certifications, diplômes).
Combien coûte une approche de micro certification et comment démarrer ?
La micro-certification, ne coûte quasi rien au regard des bénéfices immédiats qu’elle apporte. Sur le plan méthodologique, elle ne demande pas de modifier ses process de formation mais vient simplement renforcer, voire créer une finalité aux formations proposées. Sur le plan de l’outillage elle requiert un Micro-Credential System (MCS) qui est un outil à l’image de nos solutions Procertif et Skilldy qui vient se pluguer aux LMS ou aux SIRH ou en l’absence apporter une solution autonome.
Les MCS ont généralement 3 grandes composantes, la modélisation des preuves de compétences, le pilotage des évaluations de compétences et la sécurisation de manière autonome de ces compétences. Ce dernier point est clé et souvent un piège pour ceux qui s’essaient sans en y prendre garde. Pour qu’il y ait un réel bénéfice pour l’utilisateur, les preuves de compétences doivent lui appartenir et être indépendante des espaces de formation. Autrement dit si les badges sont stockés dans le LMS de l’entreprise, cela n’apportera aucune valeur, voire sera pris comme un gadget. C’est d’ailleurs un contresens par rapport à la philosophie des micro-certification et de la norme open-badges qui fait référence à l’échelle mondiale.
Quels sont les bénéfices de la micro certification, pour la personne concernée et pour l'organisation dans laquelle elle travaille ?
Tous les acteurs de l’écosystème bénéficient de cette approche. Le collaborateur va quant à lui dans un premier temps apprécier que l’organisation dans laquelle il travaille reconnaisse et valorise ses compétences. Et cette valorisation va bien au-delà des murs de l’entreprise puisque sur nos bases 47% des collaborateurs, soit quasiment 1 sur 2, propulsent via notre solution leurs preuves de compétences sur leurs réseaux sociaux préférés et bien évidemment LinkedIn en tête. Les collaborateurs sont donc majoritairement très friands des Micro-certifications.
Par voie de conséquence, les services RH bénéficient d’une promotion directe de leur marque employeur de par le rayonnement des micro-certifications de leurs collaborateurs. Toutes les études RH montrent que la reconnaissance est des facteurs clé dans les attentes des collaborateurs. Un atout pour attirer de nouveaux talents mais aussi pour augmenter la rétention.
Les équipes formation, apprécient d’apporter de la valeur au parcours de formation en mettent en lumière la finalité des parcours. Ils passent d’une approche « moyens » à une approche « résultats », on pourrait également dire d’une approche « objectif pédagogique » à une approche « acquisition de compétences ».
Enfin les directions métiers bénéficient d’une cartographie de compétences validées qui apporte une vision opérationnelle souvent inexistante dans les outils en place.
Où en est la micro certification sur le marché français ?
Le marché français est en plein développement et ce, sur 3 grands axes.
D’une part les entreprises qui ont bien compris l’apport des micro-certifications. Si aujourd’hui nous travaillons en premier lieu avec des grands groupes, les ETI, voir des PME avec des réseaux (commerciaux, indépendants, franchises, etc.) commencent à s’emparer du sujet.
Le second axe est celui des organismes de formation dans lesquels se côtoient les certifications au sens France Compétence, les certifications privées et désormais les micro certifications, pour répondre à ces différents enjeux, un très grand nombre d’organismes font l’acquisition d’un MCS.
Enfin, le dernier axe est celui des écoles et des universités qui cherchent à mieux sécuriser et valoriser leurs diplômes. 3 axes porteurs, qui font de ce marché un magnifique terrain de jeu sur lequel Procertif côtoie principalement des acteurs américains et internationaux.
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