Micro-certifications : levier sous-exploité pour valoriser les compétences en entreprise

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Faites-vous partie des 88 % de Français pour qui la différence entre un badge, une micro-certification, un open-badge ou une certification est très floue voire inconnue ?

Si c’est le cas, Procertif édite en cette rentrée 2025 précise une enquête qui devrait non seulement vous permettre de parfaitement différencier chacune de ces preuves de compétences mais également d’en savoir plus sur les pratiques actuelles.

Les bénéfices pour les entreprises

Les deux plus importants consommateurs de micro-certification sont les organismes de formation et les entreprises de plus de 1000 collaborateurs. Chez les premiers, près des 2/3 possèdent des titres RNCP ou RS reconnus par France compétences et maîtrisent par conséquent les processus de certification. La bascule vers la micro-certification leur a donc été assez naturelle. Par conséquent, 1/3 des organismes de formation qui ont mis en œuvre de la micro-certification ne font pas d’autres types de certification. Ils utilisent dans ce cas la micro-certification pour mieux différencier leurs offres.

Dans les entreprises, les grandes vont avant tout certifier la maîtrise des savoir-faire internes par leurs collaborateurs. Peu d’ETI et a fortiori de PME utilisent cet usage à trois exceptions près. Les entreprises qui ont des réseaux de distribution (force commerciale interne ou externe) ou de services (installateurs, dépanneurs, etc.) et qui veulent mieux piloter les compétences de ces réseaux. Le second cas d’usage est celui des équipes support (hotline, CSM, etc.) qui souhaitent certifier leurs propres clients à la bonne utilisation des produits pour lesquels ils assurent le support. Et le troisième est le cadre spécifique des ESN qui veulent mieux cartographier les compétences des collaborateurs qu’ils envoient en mission.

L’enquête interroge les entreprises sur les bénéfices qu’elles retirent des micro-certifications qu’elles délivrent. En premier lieu, c’est le rayonnement de la marque employeur. En effet, 47 % des collaborateurs qui reçoivent une micro-certification les partagent sur un réseau (LinkedIn, WhatsApp, Facebook, etc.). Il s’agit d’un moyen peu onéreux de faire la promotion de sa politique RH de développement et de reconnaissance des talents.

Le deuxième avantage est de bénéficier d’une cartographie très factuelle des compétences opérationnelles. Il s’agit d’un bénéfice immédiat de cette pratique : au fur et à mesure que l’on distribue des preuves de compétences à ses collaborateurs, on construit une grande carte des aptitudes disponibles dans l’organisation.

Et pour ne citer que les trois premiers, on notera que les micro-certifications contribuent à l’engagement des apprenants dans les parcours de formation. Utiliser les micro-certifications, c’est passer de la réalisation d’une formation à l’obtention d’un résultat valorisant. Quelle serait la saveur d’un marathon qui ne délivrerait pas de maillot de finisher à l’issue du 42ème km ? Il suffit de comprendre cette analogie pour percevoir l’impact sur la motivation des apprenants à finir leur formation.

Les bénéfices pour les collaborateurs

Et l’apprenant, le collaborateur dans tout ça, quels bénéfices retire-t-il ? Les deux premiers items pèsent à eux seuls 71 %. Le premier est le fait de se sentir valorisé. Et oui, on est fier d’obtenir son maillot de finisher. Le second est d’être reconnu comme compétent au sein de l’organisation. 87 % des bénéficiaires considèrent que la remise d’une micro-certification a un impact positif. 13 % considèrent que cela n’a pas d’effet et par conséquent 0 % constatent un effet négatif. En d’autres termes, délivrer des micro-certifications est sans risque car bien que très minoritaire, dans le pire des cas, il ne se passe rien.

Comment donner de la valeur à sa micro-certification

L’enquête aborde également la notion de valeur : quels sont les leviers pour augmenter la valeur d’une micro-certification ? On parle là de valeur perçue, tant par le certifié que par son écosystème. Le premier critère est l’exigence de l’évaluation qui permet d’obtenir la micro-certification. En effet, il existe un grand nombre de processus d’évaluation possibles. Est-ce que la micro-certification sera remise après une auto-déclaration, une simple présence, un test en ligne, un oral, la remise d’un rapport, etc. ? Bref, tout est possible mais chaque scénario impactera plus ou moins la crédibilité de la micro-certification.

On note également que la valeur augmente si la preuve de compétence est stockée dans un coffre-fort indépendant du système de formation, pour la simple et bonne raison que c’est la preuve des compétences de l’individu et qu’elle doit le suivre lorsqu’il quitte l’entreprise. Si jamais la preuve de compétence restait enfermée dans le LMS ou le SIRH de l’entreprise, la valeur deviendrait nulle car je ne laisse pas mon maillot de finisher dans les locaux de l’organisateur du marathon.

L’enquête aborde de nombreux autres sujets et permet de mieux comprendre les avantages et les freins potentiels de la mise en place de micro-certifications à l’issue de parcours de formation.

micro-certification
Le rédacteur :
Jérôme Bruet
CEO de Procertif
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